2021, l’année de la massification de la rénovation énergétique ?

Enjeux


En France, en Europe, la prise de conscience de l’urgence d’un mode de vie plus sobre en énergie, comme la volonté de relancer une économie fragilisée par la crise sanitaire, font la part belle à la rénovation énergétique des bâtiments. Quels objectifs? Quels moyens?

L’objectif

La Stratégie Nationale Bas Carbone, dont la finalité est d’atteindre en France la neutralité carbone en 2050, prévoit une massification de la rénovation énergétique, et ce dès 2021.

Adam Baïz de France Stratégie nous rappelle en effet que le secteur résidentiel et tertiaire génère près du quart des émissions nationales de gaz à effet de serre ; qu’en 2018, le gouvernement avait adopté le plan « Rénovation énergétique des bâtiments » et fixé un objectif initial de 500.000 logements rénovés par an d’ici 2025.

Pour atteindre l’objectif de neutralité carbone, il faut plutôt monter à 700.000 logements par an… voire 1.2 M, comme le suggère la Convention Citoyenne pour le Climat[1].

Cet objectif est également partagé au niveau européen, qui vise, dans un véritable « Green Deal », « d’au moins doubler le taux annuel de rénovation énergétique des bâtiments résidentiels et non résidentiels d’ici à 2030 et de stimuler les rénovations énergétiques lourdes. En mobilisant des forces à tous les niveaux pour atteindre ces objectifs, 35 millions d’unités de bâtiment seront rénovées d’ici à 2030. »[2]

Les moyens

Il y a bien sûr la question du financement.

Dans un interview récente de Batiactu[3], Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment Durable, se réjouit de la place stratégique accordée à la rénovation énergétique des bâtiments dans le plan de relance du gouvernement avec 6,7 milliards dédiés sur deux ans, soit un doublement des financements – une mesure qui va dans le sens des préconisations du Haut Conseil pour le Climat, qui préconise de multiplier au moins par deux l’investissement annuel total (public et privé) en rénovation énergétique[4], et de passer ainsi de 13 à 26 Mds € par an.

Il convient également de faciliter, de simplifier la démarche de rénovation, notamment vis-à-vis des particuliers, tant dans le financement que dans la mise en œuvre des travaux.

Le gouvernement a constitué la semaine dernière une task-force, qui, devra, en s’appuyant sur les préconisations de France Stratégie, travailler notamment sur le tiers-financement[5].

D’autres démarches partagent cette vision que la massification ne pourra passer que par une simplification des démarches et une industrialisation des process. EnergieSprong (« saut énergétique » né aux Pays-Bas en 2012), parmi elles, se décline sur tous les territoires et notamment dans les Pays de la Loire.

Et OPENERGY dans tout ça ?

Chez Openergy aussi, nous croyons que cette massification est absolument indispensable ! Et qu’elle passera par une industrialisation des processus de rénovation, en commençant par l’ingénierie.

C’est pour accompagner le changement d’échelle nécessaire sur le marché de la performance énergétique que nous avons conçu notre logiciel de simulation Oplus, qui permet d’accélérer drastiquement la modélisation énergétique des bâtiments sans faire de compromis sur la précision de la modélisation.

Nous préparons aujourd’hui une nouvelle étape majeure dans le développement de nos solutions : le lancement d’une plateforme d’audit énergétique digital ! 📣 Porte-voix Emoji Stay tuned, comme on dit 😉 📣 Porte-voix Emoji

 

 

[1] Entretien de Vincent Aussilloux et Adam Baïz, pour présenter l’étude « Comment accélérer la rénovation énergétique des logements », publié le mardi 20 octobre 2020

[2] « Communication de la Commission au Parlement Européen, au Conseil, au Comité Economique et social Européen et au Comité des Régions », Commission Européenne, le 14/10/2020

[3] « Rénovation énergétique : Philippe Pelletier salue un « doublement des financements » », le 14/09/2020 à 15h47

[4] « RÉNOVER MIEUX : LEÇONS D’EUROPE », Haut Conseil pour le Climat, novembre 2020, p.45

[5] Tiers-financement : une société avance le coût des travaux aux particuliers ; les économies d’énergie réalisées permettent de rembourser progressivement l’emprunt. En octobre 2020, déjà sept sociétés de tiers-financement avaient signé la charte « engagé pour Faire » (charte lancée en en avril 2019 par les ministères de la Transition écologique et du Logement et l’Ademe) .

 

Crédit photo : DR

Constance Guitton

Constance Guitton

OPENERGY | Responsable administrative et financière